Illustration : Dysfonctionnement de la thyroïde et prise de poids, quel est le lien ?

Dysfonctionnement de la thyroïde et prise de poids, quel est le lien ?

Pour Phytocea par Léa Bathily, Diététicienne

L’étude française SU.VI.MAX a permis d’estimer que 2% de la population française était atteinte de dysfonctionnement de la thyroïde avec une incidence plus importante chez les femmes, soit de 3,6%. Un dysfonctionnement thyroïdien a des répercussions sur l’ensemble de l’organisme. Parmi les pathologies les plus courantes, l’hypothyroïdie est bien souvent à l’origine d’une prise de poids. Quelles sont les causes d’apparition d’une hypothyroïdie ? Quel est le lien avec une prise de poids ? Cet article vous permettra de mieux connaître ces mécanismes.

 

La thyroïde, c’est quoi ?

La thyroïde est une glande endocrine, c’est à dire une glande qui sécrète des hormones directement dans la circulation sanguine. A l’état normal, la thyroïde est invisible à l’œil nu et se situe au niveau de la base du cou. Les principales hormones thyroïdiennes produites par cet organe sont la thyroxine (T4) et la tri-iodo-thyronine (T3). Leur synthèse s’effectue sous l’influence d’une autre hormone appelée TSH, elle-même sécrétée par l’hypophyse, une petite glande située à la base du cerveau.

Ensemble, ces hormones agissent dans de nombreux organes et sont donc à l’origine de multiples fonctions et interviennent sur :

  • La fréquence cardiaque ou encore le volume de sang éjecté par le cœur ;

  • La stimulation des centres respiratoires ;

  • Le développement de certaines fibres musculaires ;

  • Le maintien de la température du corps ;

  • La variation du métabolisme basal et donc de la dépense énergétique de l’organisme ;

  • Le métabolisme des lipides, des glucides et des protéines.

La liste est longue et témoigne de l’importance d’un bon fonctionnement de la thyroïde. Dans le cas contraire, des maladies de la thyroïde peuvent apparaître telle que l’hypothyroïdie.

 

Qu’est-ce qu’une hypothyroïdie ?

“Les hypothyroïdies se définissent par une insuffisance de sécrétion d’hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde”. Globalement, les symptômes sont associés à un métabolisme réduit. Pour mieux comprendre, l’organisme est comme ralenti.

 

Quels sont les symptômes d'une hypothyroïdie ?

On distingue deux types d’hypothyroïdie :

  • L’hypothyroïdie avérée se caractérise par une concentration sanguine de TSH élevée et une concentration sanguine diminuée de l’hormone T4. Dans ce cas, on peut observer des symptômes “visibles” comme une peau et des cheveux secs, des ongles fragiles, une modification de la voix, une constipation, des frilosités, des crampes musculaires, une sensation de gonflement et une prise de poids.

    Un des symptômes de l'hypothyroïdie est également la baisse de tonus et une fatigue intense. Notons que des troubles digestifs peuvent apparaître du fait d'une mauvaise digestion des lipides.

    Une consommation insuffisante d'iode induit généralement l'apparition d'un goitre. Il s'agit d'un gonflement de la thyroïde que l'on peut très bien observer à l'œil nu. 

  • L’hypothyroïdie frustre quant à elle se caractérise également par une concentration sanguine de TSH élevée mais une quantité d’hormone T4 inchangée. Ici, on n’observe pas de symptômes “visibles” d’où le fait qu’on appelle également cette forme “hypothyroïdie asymptomatique”. La Haute Autorité de Santé (HAS) estime qu'en France, 1,9% des hommes et 3,3% des femmes sont atteints d'hypothyroïdie fruste, d'après les données de l'étude SU.VI.MAX.

Plusieurs facteurs expliquent l’apparition de cette maladie. La cause première dans le monde est notamment la carence en iode. Cependant, elle peut aussi être causée par la prise de certains médicaments ou par des maladies auto-immunes.

 

Pourquoi peut-on prendre du poids lorsque l’on est atteint d’hypothyroïdie ?

La prise de poids, lorsque que l’on est atteint d’hypothyroïdie, n’est pas si simple et dépend de plusieurs facteurs.

Comme évoqué précédemment, l’hypothyroïdie a un impact sur le métabolisme. Le fait que l’organisme soit “ralenti” entraîne un métabolisme basal réduit. Le métabolisme basal correspond aux besoins énergétiques nécessaires établis pour la survie de l’organisme à l’état de repos et sans contraintes extérieures. Dans le cas ou ce dernier est diminué, cela signifie que notre corps consomme moins d’énergie pour fonctionner. En revanche, si les apports alimentaires restent inchangés, le corps est confronté à un mode d’alimentation hypercalorique et donc à un déséquilibre de la balance énergétique.

Il existe une autre cause qui est la rétention d’eau. En effet, l’insuffisance de sécrétion d’hormones thyroïdiennes peut entraîner l’apparition d’un myxœdème. Il s’agit d’une infiltration cutanée qui se manifeste par une accumulation d’eau au niveau de la peau. Ce symptôme peut s’accompagner d’un gonflement de la langue et de troubles sexuels (perte de libido).

 

Comment prévenir une hypothyroïdie

L’une des principales causes de l’apparition de cette pathologie étant la carence en iode, le meilleur moyen de prévenir une hypothyroïdie est d’assurer des apports suffisants en ce micronutriment. Attention, il est important de noter qu'une surconsommation d'iode est également mauvais pour la thyroïde. L'essentiel est de trouver un équilibre et de respecter les apports recommandés de 150μg/j.

De manière générale, il est primordial d’avoir une alimentation variée et équilibrée en veillant à la quantité et à la qualité des nutriments. L’article "Obésité et conseils nutritionnels" sur l’équilibre nutritionnel peut vous aider à prendre de bonnes habitudes alimentaires et favoriser la perte de poids.

 

Quels sont les bons aliments pour la thyroïde ?

Les aliments bons pour la thyroïde sont ceux riches en iode. On en retrouve notamment dans le sel de table (autre que les sels artisanaux tel que le sel de Guérande), les fruits de mer, les algues, les poissons, les produits laitiers, le lait et une petite quantité également dans les œufs.

Le bon fonctionnement de la thyroïde dépend aussi d’autres minéraux comme :

  • Le zinc, présent dans les fruits de mer, la viande rouge et le fromage ;

  • Le sélénium, que l’on retrouve dans les fruits de mer, les poissons gras, la noix du Brésil et les œufs ;

  • La tyrosine, présente dans les fromages, les œufs, les légumineuses et certains poissons comme le cabillaud ;

  • Les vitamines du groupe B, présents dans les abats, les légumineuses, les œufs et le fromage.

     

Quel aliment éviter en cas d'hypothyroïdie ?

Pour éviter l'apparition d'un goitre, certains aliments dits "goitrogènes" sont à limiter. C'est le cas notamment du soja, du chou, du brocoli, du chou-fleur ou encore des choux de Bruxelles.

En plus des conseils nutritionnels, il est aussi recommandé d’avoir une activité physique régulière pour augmenter sa dépense énergétique et donc pouvoir perdre du poids.

 

Phytocea peut également contribuer à préserver votre thyroïde…

Notre alimentation est souvent insuffisante pour apporter les nutriments nécessaires au maintien du bon fonctionnement de la thyroïde. En effet, le rapport INCA 1 démontre que les femmes n’atteignent jamais les apports recommandés en iode tandis que seulement les hommes âgés entre 20 et 34 ans consomment la dose recommandée de 150μg/j.

Pour faire face à cette carence en iode généralisée, nous avons formulé Thyro, un complément alimentaire spécialement formulé pour la thyroïde, regroupant l’ensemble des micronutriments les plus importants tels que de l’iode, du sélénium, de la tyrosine, du zinc et des vitamines du groupe B.

 

 

Sources :

Haute Autorité de Santé : Pertinence des soins

Haute Autorité de Santé : Exploration des pathologies thyroïdiennes chez l’adulte

CIQUAL

Chaker, Layal, Antonio C Bianco, Jacqueline Jonklaas, et Robin P Peeters. « Hypothyroidism ». Lancet (London, England) 390, no 10101 (23 septembre 2017): 1550‑62. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(17)30703-1.

Shahid, Muhammad A., Muhammad A. Ashraf, et Sandeep Sharma. « Physiology, Thyroid Hormone ». In StatPearls. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing, 2023. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK500006/.