Les AGPI

Les acides gras poly-insaturés: Qu'est ce que c'est?

Rappel

Comme nous l’avons vu précédemment, les acides gras sont une grande famille et peuvent être regroupés en fonction de leur degré d’insaturation (une pour les monoinsaturés, plusieurs pour les polyinsaturés).

Cet article va aborder le rôle des acides gras polyinsaturés (AGPI), c’est-à-dire ceux qui possèdent plusieurs insaturations.

Les AGPI, de quoi parle-t-on?

Ils sont connus sous les noms d’oméga 6 ou d’oméga 3 et certains de leurs membres sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme.

  • Les omégas 3 ont une première double liaison au 3ème atome de carbone. 
  • Les omégas 6, quant à eux, possèdent une première double liaison au 6ème atome de carbone. 

Parmi la grande famille des AGPI, certains sont indispensables ou conditionnellement indispensables, cet ensemble constitue les acides gras essentiels.

Notre organisme ne sait pas fabriquer les acides gras indispensables, il faut donc les apporter par l’alimentation.

En revanche les acides gras conditionnellement indispensables peuvent être fabriqués par l’organisme à partir de leur précurseur si et seulement si il a été apporté par l’alimentation. 

Pour les oméga 6 le précurseur indispensable est l’acide linoléique (LA) il va notamment permettre de produire l’acide arachidonique qui par conséquent est conditionnellement indispensable. 

Concernant les oméga 3, le précurseur indispensable est l’acide alpha-linoléique (ou ALA) a partir duquel vont pouvoir être synthétisés les fameux EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque).

Toutefois, la conversion de l’ALA en DHA n’est pas optimale et est insuffisante (environ 5% de conversion). Le DHA est donc considéré comme strictement indispensable et doit être apporté par l’alimentation. On ne le trouve pas dans les huiles végétales (elles contiennent de l’ALA).

Les omégas 6 et 3 sont indispensables à de nombreuses fonctions de l’organisme et vont participer à la synthèse de molécules telles que les prostaglandines, thromboxane, prostacyclines ou encore leucotriène.

Ils sont essentiels à la santé cardiovasculaire ainsi qu'au développement et au maintien des capacités cérébrales.

Où trouver ces acides gras ?

Pour les omega 3 :
  • On trouve de l’ALA dans les huiles végétales comme les huiles de lin, noix, colza ou soja.
  • Les EPA et DHA ne sont pas présents dans les huiles végétales. On les retrouve dans les poissons, surtout les gras comme le maquereau, le saumon ou le hareng. Si ces poissons en sont riches c’est grâce à leur consommation de micro algues, on retrouve donc également une forte quantité d’EPA et DHA dans les huiles d’algues (comme dans notre OMEGA).
Pour les omega 6 :
  • On retrouve le LA dans les huiles végétales comme celle de tournesol, d’onagre ou de bourrache.

Quels sont les apports recommandés?

L’ANSES recommande pour un adulte consommant 2000 kcal/j les valeurs suivantes : 

Acide gras Référence nutritionnelle
AG indispensables


Acide linoléique 4 %
Acide α-linolénique 1 %
Acide docosahexaénoïque, DHA 250 mg

AG non indispensables


Acide eicosapentaénoïque, EPA 250 mg
Acides laurique + myristique + palmitique ≤ 8 %
Acides gras saturés totaux ≤ 12 %
Acide oléique 15-20 %

 

 Concernant les femmes allaitantes ou enceintes il est recommandé les valeurs suivantes :   

Femme enceinte Femme allaitante
Acide linoléique 4 % 4 %
Acide α-linolénique 1 % 1 %
Acide docosahexaénoïque 250 mg 250 mg
EPA+DHA 500 mg 500 mg

 

La consommation d'Omega 6 et d'Omega 3? Une question d'équilibre!

Comme souvent quand il s’agit de nutrition, il faut faire attention à l’équilibre entre oméga 6 et oméga 3. Les deux familles sont indispensables à notre santé, mais en France, on consomme de l’ordre de 3 fois trop d’oméga 6. On devrait tendre vers un rapport oméga 6 /oméga 3 de l’ordre de 4.

L’excès de consommation d’oméga 6 peut entrainer des désordres tels que des problèmes inflammatoires, une prédisposition aux maladies cardiovasculaire ou encore une sensibilité aux allergènes.

Afin de corriger le déséquilibre il faut augmenter sa consommation d’huiles de noix ou de colza, de poisson, d’huiles de poissons ou d’huiles d’algues riches en OMEGA 3.

Il est essentiel de faire attention à son apport d’ALA et il est possible de corriger son apport en OMEGA 3 grâce à des compléments alimentaires riches en DHA comme notre complément alimentaire riche en oméga 3 de haute qualité, OMEGA riche en DHA, à base d'huile de poissons sauvages.

 

 

Sources

  1. ANSES: Les lipides
  2. VIDAL: Les acides gras saturés, insaturés et trans
  3. La sorbonne université: Les lipides